Les historiens, si nous savons les lire ou les interroger, nous diront dans quel contexte économique surtout mais aussi culturel et politique peut-être, un modeste sabotier de Fossalta, comune di Trebaseleghe, provincia di Padova, décide d’émigrer en France.
Cette décision ne provient pas d’une affaire de famille particulière, n’est pas un cas isolé ni un caprice d’aventurier... En 1925 l’émigration depuis l’Italie bat son plein, vers l’Amérique du Nord, l’Argentine…, vers la France…
Giacomo Zanettin a cinquante ans et dix enfants (dont l’âge s’étale entre vingt-trois et sept ans)
Giacomo, un chef de famille plutôt autoritaire. |
que lui a donnés sa deuxième épouse Teresa Rizzo.
Teresa, femme douce et débonnaire |
La première épouse, Ester Zachello de son nom de jeune fille, est morte vers 1900, à la naissance du premier enfant, Aurelio. L’enfant est élevé par Giacomo et Teresa mais il meurt, vers 1914, d’un accident, la chute d’un cerisier.
Parmi ses frères et sœurs (cinq à notre connaissance), Giacomo est celui qui est resté dans la maison et sur les terres de son père Angelo qui, avec un peu de terre, exerçait plutôt le métier de cordonnier.
Une modeste chaumière avec le "portego" (porche) caractéristique |
Giacomo est ’’falegname’’ : il sait ’’tout faire’’ avec le bois. Il va travailler ’’à façon’’ chez les gens. Il est charron et surtout menuisier sinon ébéniste. Comme sabotier, son vrai métier, il n’a pas – et il n’aura pas, en France - son égal.
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