Le samedi 13 août, on voyage tranquillement pour rejoindre la Gascogne et, à l’arrêt, on consulte le blog, lequel s’enrichit alors à très grande vitesse…
Pas de stress, les cousins du Gers se sont débrouillés pour nous loger dans le triangle Vic, Eauze, Aignan.
Si on habite à proximité, on vient l’après midi au château de Bascous prêter la main. Daniel et Raymond sont les cousins du lieu et ont les clés. On vient décorer, mettre de la verdure, mettre au frais, préparer pour une exposition, pour les apéros, pour les grillades…
Le dimanche 14, pas trop tôt, on vient disposer les chaises, les tables, les nappes, des fleurs, installer l’exposition… Vers onze heures l’apéritif vient humecter l’attente et soutenir la patience.
Mais
“lis čhacaris no fasin lasagnis”
“le chiacchiere non fanno farina”,
à midi et demi on s’approche résolument du buffet ! Polenta e lasagne !
A partir de là, l’après midi s’égrène, jubilatoire : « Gondolier ! tu te rappelles… », « Et toi t’es où ? », « Je te le mèle demain »…
« E ğuje e tabae, e zorne e scriùle, e fume e bêf, intant al timp al passave »
« E gioca e chiacchera, e ciarla e strilla, e fuma e bevi, intanto il tempo passava »
« Et joue et bavarde, et raconte et crie, et fume et bois, et ainsi le temps passait »
- ’’Chiacchierare’’ en italien signifie bavarder, ’’sciaco’ar’’ en dialecte padovan, ’’čhacarâ’’ ou encore ’’tabajâ’’ en furlan.
- Cette citation a son verbe à l’imparfait. Sauf qu’aujourd’hui on ne fume plus guère, rien n’a tellement changé.
Les narines les ont alertés, percevant des fumets de grillades... Ils ne s’étaient pas aperçus, sous les épaisses frondaisons, que la nuit tombait. Un temps alors la nuit les a fondus dans son halo, longtemps peut-être…
Le rêve a pu faire le lien entre la soirée au château de Bascous et l’arrivée nocturne au château de Belmont quatre vint-six ans auparavant. Même les plus jeunes étaient émus…
Le lundi 15 août, ce n’était pas une atmosphère de dé-fête. Sans se presser beaucoup sont arrivés. Le château fournit brosses et balais mais ils savaient d’avance que chacun devait apporter, comme la veille, à sa pointure, ses gants de vaisselle…
C’est ainsi que nous concevons les retrouvailles Zanettin 2011.
Italo Scaravetti
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